Saulieu - Verdun 0 -5
(La grandeur de l'homme est dans sa décision d'être plus fort que dans sa condition)
C'était un match riche en émotions que nous avons pu voir ce dimanche sur la pelouse. Riche en émotions, ou en déceptions pourrait on dire, dans la mesure où tout l'effort fourni sur des belles phases de jeux, dans la conquête en mêlée et en touche ainsi que dans l'engagement sur le terrain s'est vu s'effondrer, touché au vif par cette chose qui nous fait défaut depuis tant de temps: la maladresse.
Quel domage de voir tant d'envie, de courage, de travail mis à mal par quelques mauvaises passes. Je pense que tous les spectateurs présents ce jour là (et ils étaient nombreux malgré le froid glacial qui régnait sur le stade) sont partagés entre le plaisir et la rage, entre la beauté de l'effort collectif et l'impression amère que ça aurait pu aller au bout.
Et c'est ça la passion du rugby, c'est de vivre le match, c'est d'avoir envie que son équipe marque, c'est de frissoner lorsque l'adversaire a la balle, c'est de fermer les yeux lorsqu'une pénalité est tentée, c'est de vibrer en attendant la décision de l'arbitre quand le maul s'effondre dans l'en-but. Car mine de rien, même si le score final n'est pas à notre avantage, ce sont des petits bleus conquérants qu'ils ont vu ce jour là.
Bien sur, la déception face à la défaite est forte mais il ne faut pas oublier que ce que vous avez montré dimanche, c'est que vous avez des capacités, une envie forte de vaincre et une fierté qui vous a fait tenir jusqu'au coup de sifflet final.
Car il y a malgré tout ce petit bémol, toujours le même, qui a sans doutes fait pencher la balance ce jour, c'est l'effectif.
On peine encore à être 16 sur la feuille de match et je trouve ça domage. Je sais bien que ça équivaut à mettre des coups d'épée dans l'eau mais je le redis et je le redirais encore et encore: Lorsque l'on s'engage dans un sport collectif, on signe une sorte de pacte avec ses camarades, on fait la promesse de se soutenir mutuellement dans l'adversité, on donne la garantie de ne pas les laisser aller seuls au combat et de les épauler lorsque besoin est. Ce n'est pas un engagement que l'on prend à la légère, pour faire le malin ou pour impressionner les filles.
Car le rugby est plus qu'un simple sport, c'est un état d'esprit. Si le fardeau est trop lourd, ayez au moins l'honêteté de le reconnaître.
Allez, dans 15 jours on rencontre Varzy et j'espère voir la même chose, le même courage et la même force qui vous animent pour enfin arriver à ce qu'on a tous envie de contempler: que vous sortiez la tête haute, tout sourire, en vous tapant sur l'épaule en disant: "putain les mecs, on a gagné..."
Un grand bravo aussi aux 8 guerrières qui sont allé à Pougues ce dimanche. 8 Chipies qui ont fait plus de 4 heures de route pour représenter fièrement les couleurs du RCS.
Un grand bravo car malgré un effectif plus que réduit, elles n'ont pas baissé les bras et se sont battues jusqu'au bout avec bravoure durant 3 longs matches (car jouer à 7 sans remplaçantes, c'est plus que fatiguant).
Car même si le résultat n'est pas à leur avantage, des liens forts se sont soudés entre elles, et, dans l'adversité, est née une fraternité qui a noué leurs destins et qui influencera, à coup sûr, leur vie toute entière.
Et c'est celle là, la plus belle des victoires.
Et hop, une petite photo de notre Bhyrr national qui, lui, est toujours au rendez-vous...
T'inquiète pas coach, ils vont y arriver!